Passion Archéologie
Histoire égyptienne
L'époque archaïque
L’époque préhistorique n’est pas clairement divisé comme dans nos pays européens.
Le Paléolithique :
Les vestiges des premiers hommes sont rares. On retrouve une série de monuments préhistoriques présentant une parfaite homogénéité, avec une seule différence dans la fabrication des outils de pierre locale. Les ateliers employaient des procédés un peu différent, les modèles variant d’un lieu à l’autre selon l’activité (chasse ou pêche).
Les silex taillés se retrouve en Egypte assez fréquemment comme le coup-de-poing (grand galet de silex avec une partie servant de poignée). D’après les lieux de découverte des silex, on pense que les Egyptiens habitaient de préférence sur les monticules et sur les crêtes des montagnes peu élevées bordant le désert. Il n’y a pas de traces d’habitations en dur.
Dans le domaine de la céramique, on remarque un développement lent. Les anciens modèles se retrouvent en même temps que les nouveaux (ex : mobilier tombe). Les potiers avaient poussé cet art à un haut degré de perfection, avec des séries très variées (technique, forme, décoration).
Prédynastique :
Architecture et mobilier
Les Egyptiens sont déjà en possession des métaux, ils utilisent le cuivre qu’ils travaillent avec grande habileté. En même temps, ils utilisent le silex à la perfection. Concernant le fer, on ne sait pas l’époque où il fut introduit. Il n’y a pas d’âge de cuivre, de bronze ou de fer car les trois se confondent.
La qualité des silex varie suivant les endroits mais le procédé de taille est toujours le même.
Les vestiges des villages datent d’une période où la population était plus ou moins sédentaires, il reste des vestiges de simples campements, les constructions étaient légères et en bois. Les détritus trouvaient sur place nous renseignent sur l’élevage et l’agriculture.
La céramique découverte dans les tombeaux nous permet d’établir une classification :
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Les premiers vases sont de formes régulières et d’une épaisseur similaire, il est difficile de reconnaître qu’il s’agit de pots modelés à la main. Le plus ancien type est la poterie rouge à bord noir (coupe, gobelet, vase), ils sont réalisés en argile mélangé avec du sable et enduits d’hématite.
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La poterie rouge uniforme a un procédé de cuisson différent, les formes sont différentes (écuelle, vases, bouteille).
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La céramique rouge à décor blanc (coupes, vases) est ancienne et ne durera pas longtemps. La céramique est ornée de lignes blanches, des cheverons, entrecroisées et quelques représentations animales sommaires.
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La poterie blanche est la plus récente et se perpétue jusqu’à l’époque thinite. La pâte est plus file, elle est d’une couleur jaune rosé. Les plus anciennes sont des vases globulaires à ouverture étroite. Elles évoluent, l’ouverture s’agrandit, les saillies forment un cordon circulaire en relief. Parfois elles sont décorées de traits rouges entrecroisés.
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Les vases décorées de peintures rouges sont des vases globulaires et décorés de cercles concentriques, de points rouges, de lignes, de végétaux, d’animaux (autruches, chèvres), de bateaux ou encore de bâtiments (villages, fermes).
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Vases en terre brunâtre grossière : façonnés sans grand soin, pour la vie courante (pot, cruches, vases).
Sépulture et inhumation
Il existe un nombre important de sépulture datant de cette époque. Les tombes ne sont pas isolées mais forment des nécropoles à proximité des habitations. Les sépultures sont de simples fosses creusées au pied de la montagne, d’une forme ovale d’1.50 mètre, profonde d’un à deux mètres.
Il existe d’autres plus grandes et rectangulaires, mesurant jusqu’à 4x2m. Les fosses étaient comblées de sable et de galets pour se confondre avec le terrain environnant.
Les petites tombes ne permettaient pas d’y déposer le défunt de son long. Il existait deux modes d’ensevelissement correspondant à deux périodes :
- La plus ancienne : le mort couché sur le côté gauche, position embryonnaire ou assise, la tête au sud tournée vers l’ouest.
- Le corps était entièrement démembré avant d’être déposé, les os sont placées en pêle-mêle. Il s’agirait d’une coutume, présente dans d’autres pays, où l’on enterrait les mort provisoirement puis 2 à 3 ans après, on exhumait les os dans un tombeau définitif. Parfois les os étaient enfermés dans des grandes jarres
Avant de déposer les corps, on les enveloppait dans des nattes de jonc ou de la peau de gazelle. Les grandes tombes, on pouvait trouver jusqu’à trois corps.
Le mobilier funéraire est plus ou moins riche, les différents objets montrent que les Egyptiens avaient déjà une idée de la vie après la mort. On a découvert des vases contenant des vivres, des graines (orge), des viandes (gazelles) et des liquides ; des armes pour lutter contre leur ennemis dans l’au-delà (lances, couteaux, flèches, racloirs…); et des ornements (colliers à perles, bracelets en nacre et ivoire, peigne en ivoire ou os).
A côté de la tête est placé une plaque en schiste vert de formes diverses (forme géométrique, animaux), on penche pour une palette à broyer du fard que les hommes et les femmes mettaient autour des yeux.
La civilisation
Ils vivaient dans les montagnes et falaises bordant le Nil. Dans leur « village », il n’y a pas de trace d’enceinte, ni d’habitations en durs.
Grâce à des peintures de vases, on sait que les femmes étaient vêtues de robes courtes descendant aux cheville. Pour les hommes, les statuettes d’ivoires, nous les représentent enveloppés d’un grand manteau. Ils portaient des bijoux comme des bracelets en ivoires/nacre/silex, des colliers en perles de pierre, des peignes. Les femmes auraient porté des peintures corporelles (lignes brisées ou animaux).
Ils étaient chasseurs ou pêcheurs. Grâce aux tombes, on a découvert des massues en pierre, des haches polies, des poignards et des armes de jet. Pour la pêche, nous n’avons pas la trace de filets mais des objets en silex ayant servi d’hameçons, ou encore des harpons en os. Concernant la chasse, les espèces chassées étaient l’antilope, le bœuf sauvage, la girafe, la gazelle, le bouquetin ainsi que des oiseaux (autruche, oie, canard et perdrix).
Nous avons des traces d’élevage, nous avons connaissance du bœuf, de l’antilope, gazelle, chèvre et oiseaux (oie, canard, grue, pigeon). L’agriculture est utilisée depuis longtemps mais nous ne savons pas à quelle époque elle commença.
Le Nil est une véritable route, les premiers bateaux furent très simples. Il s’agissait de bottes de roseaux ou de papyrus, formant une nacelle légère et résistante.
Des contacts extérieurs avec les côtes de la mer Rouge sont attestés avec la présence coquillage dans les bijoux provenant de cette mer.
La fin de l’époque archaïque avec Ménès, le fondateur de la monarchie pharaonique, il symbolise le début d’une civilisation nouvelle. Les premiers documents écrits apparaissent à cette période. La transformation fut lente, le progrès est presque insensible, la céramique reste presque la même, on continu à fabriquer des armes et des outils en silex.