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LE CULTE RELIGIEUX

 

 

Hérodote définissait les Egyptiens comme « les plus religieux des hommes ».

 

Les caractéristiques du culte :

 

En Egypte, on ne remettait jamais en cause l’existence des dieux, celle- ci est similaire à celle de la nature ou des êtres vivants.

Chaque divinité peut adopter plusieurs noms, images, fonctions ou formes qui représentent des images anthropomorphes ou zoomorphes. Certains animaux étaient considérés comme des personnifications de dieux (exemple : taureau Apus), on parle de zoolâtrie.

Ces images décrivaient imparfaitement les dieux car ils possèdent une âme, le ba, dans le ciel et un corps dans l’au-delà, la douat. Elles ne servaient qu’à communiquer avec les dieux.

A travers les textes religieux, on apprend que les divinités sont, comme les humains, mortelles : elles naissent, vieillissent et meurent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Livres religieux :

 

Les Egyptiens sont différents des autres religions, ils n’ont pas un texte religieux à suivre, comme la Bible, mais plusieurs textes qui se développent au fil du temps.

Sept siècles après l’invention de l’écriture apparaissent enfin le ou les premiers textes religieux, il s’agit des Textes des Pyramides, vers 2 350 av. J.C.

Au Moyen-Empire apparaissent les premiers textes magiques et les premiers rituels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pharaon, l'intermédiaire des dieux :

 

Le Pharaon est l’intermédiaire des dieux, il doit faire respecter le Maât (déesse de la Vérité, de la Justice et de l’Ordre) en régulant les phénomènes cosmiques, en veillant au respect des règles sociales et en contrôlant les facteurs d’équilibre.

Devant les dieux, sa mission est d’assurer la bonne marche des mécanismes qui garantissent la vie. Le roi doit veiller au bien-être des dieux pour ne pas provoquer leur colère et donc un possible retour du chaos.

Un échange perpétuel est présent entre la royauté et le monde divin, le souverain fonde des sanctuaires et les entretiens. En échange, les dieux assurent la prospérité et garantissent la domination universelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le temple, demeure des dieux :

 

Le temple est un réceptacle des forces divines, elle est la maison divine du dieu habitant physiquement son sanctuaire par sa statue ou sous une forme animale. Cet édifice doit assurer le maintien de l’ordre universel.

Une seule activité continue des dieux permet de maintenir l’Univers. L’harmonie du monde est symbolisée par Maât dont se nourrissent les divinités. L’offrande à Maât est destinée à obtenir le maintient de la création.

 

Seul le Pharaon est habilité à officier dans les temples car il est le fils des dieux. Les prêtres n’agissent que par délégation royale, ils assurent la pratique journalière du culte au nom du souverain. On peut remarquer que seul le roi est représenté sur les reliefs en accomplissant les rites.

Le rôle du clergé est de servir les divinités sous la forme de statue qui est un être vulnérable et ayant les mêmes besoins que l’Homme. Il faut donc le protéger, le nourrir, l’entretenir et le vêtir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le culte quotidien :

 

A la lueur du jour, on prépare la nourriture de la divinité, on extrait de l’eau du puits dans l’enceinte sacrée pour la purification ainsi que par l’encens et le natron.

On commence par la cérémonie de l’éveil du dieu, avec la présentation de la statuette de Maât à la divinité du sanctuaire, puis les premières incantations sont prononcées et le sceau du naos descellé. Il faut que la révélation du visage divin se fasse au moment du lever du soleil.

Ensuite on fait les offrandes de nourriture, le ba divin rejoint sa statue pour consommer les offrandes, les religieux se retirent pour le repas divin. Le dieu va donc consommer la partie invisible des aliments, ils seront ensuite déposés sur les autels des dieux secondaires puis seront partagés entre les prêtres.

Une fois le repas finit, la statue est lavée, purifiée, vêtue de neuf, parée et parfumée. Il scelle le naos en formulant un rituel empêchant le mauvais sort. La cérémonie est terminée, le grand prêtre quitte et referme les lieux jusqu’au lendemain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La religion et le peuple :

 

Le culte est rendu dans l’obscurité, loin du public, et est réservé aux prêtres dans les enceintes sacrées. Le contact avec le public se fait grâce aux manifestations religieuses, par exemple lorsqu’une divinité se rend à un autre lieu de culte, c’est le cas de la fête d’Opet où Amon quitte Karnak pour le temple de Louxsor.

 

 

 

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