Passion Archéologie
LANGUE ET ECRITURE DES NABATEENS :
Peuple de nomades, les Nabatéens parlaient une langue d'origine proto-nord-arabique. Ils n'avaient pas d'écriture propre, mais utilisèrent l'araméen.
Les textes qui nous sont parvenus sont des inscriptions religieuses funéraires ou votives, rupestres ou sur des stèles, des textes juridiques et commeciaux sur papyrus ou ostraca, et des légendes de monnaies.
Il existe quelques documents bilingues nabatéens, grecs ou latins. Les Nabatéens ne nous ont pas transmis de textes littéraires sur leurs dieux ou leurs mythes. Des auteurs grecs et romains (Diodore ou Strabon) ont écrit quelques textes les concernant, mais il faut parfois les utiliser avec grande réserve.
LA RELIGION DES NABATEENS :
Vivant dans une société nomade et tribale, les Nabatéens ont vénéré des divinités en lien avec la nature, les éléments, les astres, ou avec leur clan. Certaines divinités sont liées aux sites comme "Doushara" qui sera assimilé à Zeus.
L'époque gréco-romaine apportera à Pétra des représentations divines traditionnelles, ou nouvelles divinités comme une magnifique statue en bronze d'Artémis provenant du Ouadi Mataha.
Les contacts avec le monde égyptien ont apporté le culte d'Isis avec la forme d'Isis dolens, Isis pleurant son épous Osiris.
Le site de Pétra comporte peu de sanctuaires, le plus important est le temple du Qasr el-bint el-Faraoun.
L'ARCHITECTURE DES NABATEENS :
Elle juxtapose la simplicié et l'abstraction nomade, à la richesse et l'abondance classique. Cette dualité se retrouve dans la structure bipartite des maisons, inspirée de la séparation grecque entre public et privé. Elle est richement ornée pour les salles de réception et simple pour les parties intimes et familiales.
Les décors sculptés qui nous sont parvenus donnent la possibilité d'imagine l'allure des métropoles comme Alexandrie ou Rome, villes qui se sont transformées au fil du temps, alors que Pétra demeurait figée par l'oublie. La finesse des décors stuqués et peints, qui ornaient les salles de réception aux plafonds d'une hauteur vertigineuse, des palais n'ont rien à envier au raffinement de Pompéi.
Les chapiteaux à tête d'éléphants retrouvés dans la structure nommée "le grand temple" sont une originalité de Pétra. Cet ensemble sur trois terrasses, longtemps vu comme un édifice religieux, est maintenant considéré comme un complexe royal de représentation et d'apparat.
Les Nabatéens ont su brillamment mettre à profit l'eau. Par un système de barrages, de citernes, de rigoles et de canalisations, de maîtrise de la pression, ils ont réussi à prévenir les inondations catastrophiques, à irriguer les cultures en terrasse sur les hauteurs avoisinantes, et à fournir une eau potable suffisamment abondante pour autoriser non seulement les fontaines d'approvisionnement et d'agrément.
Les travaux archéologiques ont montré que les tombeaux avaient les façades colorées.